En Angleterre, c’est idem. Cette étude apporte en effet un éclairage britannique sur une tendance européenne, constatée également en France dans l’exercice médical, la préférence des jeunes médecins pour une proximité du domicile parental, pour se former puis pour s’installer. Une tendance plus forte chez les jeunes médecins que ceux des précédentes générations, mise en avant par cette étude publiée dans le Journal of the Royal Society of Medicine, qui montre, qu’au Royaume-Uni, il y aussi des déserts médicaux.
Une baisse, en contradiction avec une politique industrielle française et européenne volontariste, explique l’Association des Industriels du médicament générique, le Gemme, qui reproche aux Pouvoirs publics d’actionner trop fortement « le levier comptable » au dépend d’une industrie stratégique pour la France. D’autres leviers, selon le Gemme pourraient en effet être envisagés.
Le Gemme représente 14 industriels du médicament générique, les laboratoires Arrow, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, Hospira, H2 Pharma, Médis, Ranbaxy, Sandoz, Substipharm, Teva, Zentiva et Zydus soit 90% des acteurs de la filière.
Réduire le nombre d’évènements indésirables liés aux soins est favorisé, aussi, par l’amélioration de la qualité des pratiques professionnelles. L’accréditation des médecins, qui fait partie de la démarche, passe par la déclaration annuelle des médecins, au sein de leur spécialité, des évènements porteurs de risques (EPR) et par leur participation à un programme de réduction des risques incluant la mise en œuvre de recommandations et des formations spécifiques.
Et si c’était à refaire ? 25% -toutes professions confondues- des médecins généralistes et spécialistes, dentistes, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, vétérinaires, radiologues, et biologistes, ne referaient pas le même métier. Face aux transformations du marché de la santé, 60% d’entre eux se sentent menacés. Ces résultats du Scan CMV Médiforce, l’Observatoire dédié aux professions libérales de santé, mettent en avant deux craintes, celle d’une nouvelle concurrence tous azimuts avec l’Internet et celle à très court terme d’un manque de trésorerie.
« Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité »(x). L’organisation actuelle de notre société de production et de consommation conduit à une médecine de plus en plus spécialisée et les actes techniques sont la partie la plus valorisée financièrement. Le malade n’est plus une entité mais il est découpé en segments. Chacun des nombreux acteurs du soin se voit contraint de « faire avec » son petit morceau de malade.
Le Professeur Didier Sicard remettait le 18 décembre dernier, au Président de la République, le rapport de la commission de réflexion sur la fin de vie qui lui avait été confiée en juillet dernier. C’était en effet, un engagement électoral du Président de la République, une proposition de loi « relative à l’assistance médicalisée pour mourir », d’ailleurs déjà sur le bureau du Sénat.
« Le fil rouge de la démarche que j’initie aujourd’hui, c’est l’égalité, encore et toujours », déclarait en décembre dernier le Ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui lançait alors, dans la ville de Scorbé, le « Pacte Territoire-Santé », en réponse à la grave question des déserts médicaux. Un Pacte qui se veut de gauche et à l’image du changement du contexte sanitaire français, avec une nouvelle organisation autour d’un pivot, la médecine de proximité.
« Aucun médecin ne saurait consentir à donner la mort ». En s’attachant à distinguer arrêts de vie et fins de vie, l’Académie nationale de Médecine, consciente de la difficulté de compréhension pour les citoyens comme pour les professionnels de santé des différents textes réglementaires, réitère, dans sa contribution sur l’accompagnement des personnes en fin de vie, sa conviction qu’il faut absolument se garder de revenir sur la Loi Leonetti de 2005.
La sinistralité globale -ou taux d’incidence de sinistres impliquant des professionnels de santé au titre de la responsabilité civile professionnelle (RCP)- sera globalement restée stable en 2011, malgré un contexte d’exercice des professions médicales et paramédicales de plus en plus exigeant, avec des attentes plus fortes des patients, la question aiguë des déserts médicaux et de l’accès aux soins, des formes de violence dans les établissements, et la restructuration hospitalière.
Pour atteindre un premier objectif de 200 installations de jeunes praticiens dans des déserts médicaux dès 2013, l’Etat pourrait leur garantir un revenu annuel de 55.000 euros par an à ces jeunes praticiens, quitte à abonder à hauteur du complément si le jeune médecin n’atteignait pas, avec son activité, ce montant de revenus. Une mesure simple et lisible qui doit être annoncée, sur M6, dès le 2 décembre, par la Ministre de la Santé.