« Lorsqu’un patient se sent jugé par son médecin, il a peut-être raison, c'est peut-être bien le cas », relève cette équipe du Stevens Institute of Technology (New Jersey). Alors qu’en ce qui concerne sa santé, le patient est censé de pas faire de secret avec son médecin, que sans un exposé franc des symptômes et des signes cliniques, il n’est pas possible au professionnel de santé de poser le bon diagnostic, la condition est que le patient ne perçoive pas une désapprobation de la part de son médecin.
Cette étude d’une équipe de l’Université Drexel (Philadelphie), la première à démontrer que le changement climatique est un nouveau facteur de report voire d’annulation des consultations médicales, contribue sans doute aussi à expliquer les rappels innombrables de ces rendez-vous, lorsque pris par l’intermédiaire de plateformes. Des données présentées dans l’American Journal of Preventive Medicine qui, plus sérieusement, montrent la vulnérabilité accrue des patients âgés de 65 ans et plus, atteints de comorbidités chroniques, et qui se retrouvent, en cas de pics de température notamment, dans l’impossibilité d’honorer leurs rendez-vous médicaux.
En ce qui concerne les pathologies oculaires et les troubles de la vision, l'intelligence artificielle (IA) semble bien surpasser les médecins, conclut cette étude menée à l’Université de Cambridge. En d’autres termes, conclut l’analyse publiée dans PLoS Digital Health, les connaissances cliniques et les capacités de raisonnement de GPT-4 se rapprochent voire dépassent le niveau des ophtalmologistes spécialisés.
L’un des auteurs principaux, le Dr Arun Thirunavukarasu confirme ici que l'IA pourrait aider à « trier » les patients souffrant de problèmes oculaires, à décider quels cas sont des urgences qui doivent être prises immédiatement en charge par un spécialiste, quels sont les cas qui peuvent être gérés par un médecin généraliste et quels sont les cas ne nécessitant pas de traitement.
Si ce principe est aujourd’hui bien admis pour garantir au patient la meilleure qualité des soins possible, leur continuité permet aussi de réduire la nécessité de consultations et d’hospitalisations répétées, en particulier aux services des urgences, conclut cette équipe de médecins de l’Université de Calgary (Canada). Cette continuité qui passe principalement par une continuité relationnelle entre un patient et son médecin « de famille », mais aussi et de plus en plus, avec l’augmentation des temps partiels, par la coordination entre plusieurs médecins au sein du même cabinet ou de la même clinique.
Des compétences émotionnelles ou « pensée positive » peuvent permettre de combattent l’épuisement professionnel chez les personnels de santé, concluent ces professionnels, en exercice, de la Northwestern University (Illinois). Mais, ils préviennent aussi : « comme toute intervention, cela ne fonctionne que pour ceux qui l'utilisent ». Cette recherche, publiée dans la revue PLoS ONE, suggère que de telles interventions personnalisées pourrait bien contribuer à redonner du bien-être, mais à condition d’opérer les changements de fond indispensables dans nos systèmes de santé.
Être suivi et traité par une femme médecin est associé à un risque moindre de décès, conclut cette étude internationale de la Harvard Medical School et de l’Université de Tokyo. L’étude, observationnelle, menée auprès de plus de 700.000 patients, hommes et femmes, révèle en effet des taux de mortalité et de réadmission inférieurs pour les patients traités par des médecins de sexe féminins.
Cette recherche, menée par une équipe de la Cleveland Clinic Foundation (Ohio), met à l’épreuve l'exactitude des conseils donnés par des modèles de langage, comme comme ChatGPT-4 ou Google Bard. Ses conclusions, publiées dans l’American Journal of Preventive Medicine, sans exclure tout l’intérêt de l’intelligence artificielle (IA) dans la Santé, montre que les professionnels de santé ne sont près d’être remplacés.
Ces dernières années de nombreuses recherches ont documenté différents liens entre la santé et -l’hygiène – buccodentaire et l’incidence de plusieurs maladies, dont des maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires. Cette étude menée par une équipe de la Tufts University School of Dental Medicine (Boston) et publiée dans le Journal of the American Dental Association confirme l’étendue de cette corrélation entre la santé buccodentaire -autodéclarée- et les résultats de santé.
Exercice, éducation thérapeutique du patient (ETP), conseils nutritionnels, modification du mode de vie, apprentissage de la gestion de la douleur et soutien psychologique, différentes mesures de préparation du patient avant l’intervention, permettent d’optimiser et de stabiliser à long terme les résultats d’une chirurgie. Plusieurs études ont documenté comment un tel programme de préparation ou « préhabilitation » permet à la fois d’améliorer les résultats pour les patients mais aussi, en limitant le risque de complications, réduisent les délais d’hospitalisation, les taux de réinterventions et de nouvellles hospitalisations.
Ce n’est pas surprenant mais cette équipe d’épidémiologistes de l’Université du Michigan confirme l’association entre l’accessibilité aux soins primaires, les recours aux Services des Urgences et à la chirurgie non élective. L’étude, qui révèle des résultats très dégradés chez les patients vivant dans des zones rurales moins dotées en organisations de soins de santé, rappelle l’urgence de régler la question des déserts médicaux.