En ce qui concerne les pathologies oculaires et les troubles de la vision, l'intelligence artificielle (IA) semble bien surpasser les médecins, conclut cette étude menée à l’Université de Cambridge. En d’autres termes, conclut l’analyse publiée dans PLoS Digital Health, les connaissances cliniques et les capacités de raisonnement de GPT-4 se rapprochent voire dépassent le niveau des ophtalmologistes spécialisés.
L’un des auteurs principaux, le Dr Arun Thirunavukarasu confirme ici que l'IA pourrait aider à « trier » les patients souffrant de problèmes oculaires, à décider quels cas sont des urgences qui doivent être prises immédiatement en charge par un spécialiste, quels sont les cas qui peuvent être gérés par un médecin généraliste et quels sont les cas ne nécessitant pas de traitement.
Si ce principe est aujourd’hui bien admis pour garantir au patient la meilleure qualité des soins possible, leur continuité permet aussi de réduire la nécessité de consultations et d’hospitalisations répétées, en particulier aux services des urgences, conclut cette équipe de médecins de l’Université de Calgary (Canada). Cette continuité qui passe principalement par une continuité relationnelle entre un patient et son médecin « de famille », mais aussi et de plus en plus, avec l’augmentation des temps partiels, par la coordination entre plusieurs médecins au sein du même cabinet ou de la même clinique.
Des compétences émotionnelles ou « pensée positive » peuvent permettre de combattent l’épuisement professionnel chez les personnels de santé, concluent ces professionnels, en exercice, de la Northwestern University (Illinois). Mais, ils préviennent aussi : « comme toute intervention, cela ne fonctionne que pour ceux qui l'utilisent ». Cette recherche, publiée dans la revue PLoS ONE, suggère que de telles interventions personnalisées pourrait bien contribuer à redonner du bien-être, mais à condition d’opérer les changements de fond indispensables dans nos systèmes de santé.
Être suivi et traité par une femme médecin est associé à un risque moindre de décès, conclut cette étude internationale de la Harvard Medical School et de l’Université de Tokyo. L’étude, observationnelle, menée auprès de plus de 700.000 patients, hommes et femmes, révèle en effet des taux de mortalité et de réadmission inférieurs pour les patients traités par des médecins de sexe féminins.
Cette recherche, menée par une équipe de la Cleveland Clinic Foundation (Ohio), met à l’épreuve l'exactitude des conseils donnés par des modèles de langage, comme comme ChatGPT-4 ou Google Bard. Ses conclusions, publiées dans l’American Journal of Preventive Medicine, sans exclure tout l’intérêt de l’intelligence artificielle (IA) dans la Santé, montre que les professionnels de santé ne sont près d’être remplacés.
Ces dernières années de nombreuses recherches ont documenté différents liens entre la santé et -l’hygiène – buccodentaire et l’incidence de plusieurs maladies, dont des maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires. Cette étude menée par une équipe de la Tufts University School of Dental Medicine (Boston) et publiée dans le Journal of the American Dental Association confirme l’étendue de cette corrélation entre la santé buccodentaire -autodéclarée- et les résultats de santé.
Exercice, éducation thérapeutique du patient (ETP), conseils nutritionnels, modification du mode de vie, apprentissage de la gestion de la douleur et soutien psychologique, différentes mesures de préparation du patient avant l’intervention, permettent d’optimiser et de stabiliser à long terme les résultats d’une chirurgie. Plusieurs études ont documenté comment un tel programme de préparation ou « préhabilitation » permet à la fois d’améliorer les résultats pour les patients mais aussi, en limitant le risque de complications, réduisent les délais d’hospitalisation, les taux de réinterventions et de nouvellles hospitalisations.
Ce n’est pas surprenant mais cette équipe d’épidémiologistes de l’Université du Michigan confirme l’association entre l’accessibilité aux soins primaires, les recours aux Services des Urgences et à la chirurgie non élective. L’étude, qui révèle des résultats très dégradés chez les patients vivant dans des zones rurales moins dotées en organisations de soins de santé, rappelle l’urgence de régler la question des déserts médicaux.
L’intelligence artificielle a également des applications en formation médicale continue (FMC) : ici, elle est utilisée par une équipe du Mass General Brigham (MGB, Boston), pour créer des vidéos éducatives en soins pédiatriques destinées aux personnels des hôpitaux de pays à faibles ressources. Ce développement, multilingue, présenté dans la revue Frontiers in Public Health, marque une nouvelle ère dans la communication et la formation médicale mondiale.
Alors que les soins primaires représentent 4 à 5 % des émissions mondiales de carbone, de nombreuses organisations de santé ont appelé à la mise en œuvre d'actions de développement durable dans les soins de santé. Cependant, les mesures de développement durable en médecine générale sont rarement mises en place par les médecins. Plusieurs équipes de recherche et sociétés savantes travaillent à identifier les actions appropriées et réalisables.