La pandémie l’a déjà dramatisée, cette étude de modélisation, menée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’Université de Washington, à partir des données de la Global Burden of Disease Study (2019) confirme la pénurie mondiale de professionnels de santé, et la menace dramatique d’insuffisance d’accès aux soins de santé, dans la plupart des régions du monde.
Ainsi, le « besoin » se chiffre à plus de 43 millions de professionnels de santé supplémentaires, nécessaires pour atteindre les objectifs de couverture sanitaire universelle dans le monde.
En cette ère de poursuite de pandémie, qui suit une période de forte tension hospitalière, des interventions urgentes sont nécessaires pour renforcer le bien-être des médecins, la sécurité des patients et l’efficience des systèmes de santé, conclut cette nouvelle revue de la littérature. Un nouveau signal d’alarme sur l'épuisement professionnel des médecins et professionnels cliniciens, car ce burn out est associé à un risque multiplié par 2 d’incidents impliquant la sécurité des patients.
L'optogénétique -qui consiste à insérer de l’ADN dans une cellule cérébrale qui code pour une protéine photosensible afin de pouvoir activer ensuite la cellule par la lumière-, a reçu ces dernières années, de la part des scientifiques, un intérêt considérable. Cette revue de la littérature sur l'utilisation de l'optogénétique en thérapeutique, dépeint, dans la revue Oxford Open Neuroscience, une technique thérapeutique prometteuse pour de nombreuses affections psychologiques et neurologiques, avec cependant encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir l’utiliser en routine clinique.
La voix et l’avis du patient et la manière dont il s’exprime peuvent prédire avec une grande précision, les résultats et la réponse au traitement du cancer, relève cette équipe d’oncologues de l’Université Flinders (Australie). Des conclusions présentées dans l’ESMO Ope, la revue de l’European Society for Medical Oncology qui ont une implication évidente pour les cliniciens : rester à l’écoute de son patient.
Des siestes régulières de 20 minutes au moins, dès que possible, pendant les quarts de nuit et pas plus de 3 quarts de nuit consécutifs, c’est ce recommandent aujourd’hui ces experts, aux médecins et aux infirmières appelés à travailler de nuit. Pour leur propre santé mais aussi pour la sécurité des patients. Des données issues d’une large revue de la littérature sur le sujet, présentées au Congrès Euroanaesthesia de la Société européenne d'anesthésiologie et de soins intensifs (ESAIC).
Cette enquête menée par Harris Poll pour le système de Santé Orlando Health révèle que la plupart des hommes pensent qu'ils sont naturellement en meilleure santé que les autres et qu’un tiers d’entre ne pensent pas avoir besoin d'examens de santé annuels. L’étude sensibilise à l'importance des dépistages et des contrôles réguliers, y compris pour les hommes exempts de diagnostic particulier.
Si la pandémie de COVID-19 traverse en ces mois d’été une période d’accalmie, le contrecoup reste dur pour les professionnels de santé et, en particulier pour les personnels de santé des services des Urgences, souligne cette étude menée par une équipe française, du service de médecine d'urgence et de soins intensifs du CHU de Besançon. Les auteurs qui présentent leurs données dans l’European Journal of Emergency Medicine appellent à une réponse urgente des autorités sanitaires et des politiques.
Le COVID-19 a mis les médecins généralistes en grande difficulté dans le monde entier et ceux-ci sortent très affaiblis aussi de la pandémie avec des niveaux de qualité de vie et de bien-être très réduits, relève cette très large revue de la littérature menée par une équipe de l’Université d'York (UK). L’analyse, publiée dans le British Journal of General Practice dépeint ainsi des « GPs » déprimés, anxieux et, dans certains cas, épuisés.
Développée en France à titre d'expérimentation depuis 2016 et entrée dans le droit commun à partir de 2018, la téléconsultation a connu un essor fulgurant avec la crise sanitaire. Pratiquée spécifiquement en alternance avec la consultation classique, elle peut être optimisée par un logiciel de téléconsultation.
Un besoin réel de soin et d'encadrement : la téléconsultation est, à l'instar de la consultation classique et physique, une consultation qui ne peut être pratiquée que par un médecin, quels que soient sa spécialité et son lieu d'exercice.
Cette analyse de données autodéclarées portant sur les soins médicaux abandonnés ou reportés, recueillies auprès d'un large échantillon de participants bénéficiaires de l'assurance-maladie pendant la pandémie de COVID-19, apporte des indices précieux sur les principaux facteurs de ces reports. Ces données doivent permettre de prévenir ce décalage des soins, aux conséquences sanitaires lourdes et à long terme. L’analyse, publiée dans le JAMA Health Forum, appelle à mieux analyser les retours d’expérience et à mettre en œuvre de nouveaux parcours permettant de préserver la continuité des soins.