La multimorbidité a-t-elle un impact sur le traitement des maladies chroniques et doit-elle influer sur les décisions thérapeutiques ? C’est la question que se pose cette équipe de l’Université de Glasgow, à travers une large méta-analyse de la littérature : de nombreuses personnes vivent avec plusieurs affections de longue durée (ALD), mais, « du coup » il devient difficile de décider du traitement le plus approprié, car on ignore si les traitements indiqués pour une condition en particulier, fonctionnent aussi bien chez les patients atteints de plusieurs affections.
La pandémie COVID a épuisé les dernières ressources des médecins et des soignants, quelle que soit leur profession de santé : c'est le principal constat de cette enquête nationale du Brigham and Women's Hospital (BWH) qui révèle des taux élevés d'épuisement professionnel liés principalement à la surcharge de travail, avec chez de nombreux personnels dont les infirmières, l'intention d’arrêter l’exercice professionnel.
L'hygiène des mains est la mesure clé de prévention des infections nosocomiales, à l’hôpital mais aussi au cabinet médical et en centre de soins infirmiers et pourtant, on estime que seulement 7 % des personnels soignants se lavent correctement les mains avant et après les soins. Aux États-Unis et face à la hausse incontrôlée des infections nosocomiales et IAS, 5 sociétés savantes rappellent aujourd’hui les bonnes pratiques de lavage des mains afin de mieux garantir la sécurité des patients mais aussi des personnels dans les établissements de santé.
Cette équipe de cliniciens et d’épidémiologistes de l’Université de Toronto se penche sur l’impact de la pandémie et son lot d’urgences médicales, sur les modes de consultation médicale des patients : le nombre de visites aux Urgences s’est-il substitué à une partie des consultations en soins primaires, que ce soit au cabinet du généraliste ou par téléconsultation ? Ces nouvelles données publiées dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) confirment l’attachement de la plupart des patients à leur médecin traitant ainsi qu’une absence de substitution de la télémédecine aux visites aux Urgences.
Cette recherche menée à Université de Syracuse apporte un nouveau bilan des effets dramatiques de la pandémie sur les professionnels de santé de première ligne. Ce « bilan mental » met en lumière la prévalence très élevée du syndrome stress post-traumatique (SSPT), un effet jusque-là moins documenté que l’épuisement professionnel. Ce rapport, proposé dans le Journal of Psychiatric Research précise qu’au-delà du diagnostic formel de SSPT chez ces personnels de santé, la prévalence des problèmes de santé mentale sera lourde et durable pour la profession.
C’est un nouveau signal d’alarme tiré, sur le risque de stress, de burn out et de dépression, notamment dans les emplois stressants, associé à un trop grand nombre d’heures travaillées. En d’autres termes, chez les médecins, le risque de dépression augmente proportionnellement avec les nombre d'heures travaillées, conclut cette étude de l’Université du Michigan, menée auprès de plus de 17.000 jeunes médecins, et publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
La pandémie l’a déjà dramatisée, cette étude de modélisation, menée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’Université de Washington, à partir des données de la Global Burden of Disease Study (2019) confirme la pénurie mondiale de professionnels de santé, et la menace dramatique d’insuffisance d’accès aux soins de santé, dans la plupart des régions du monde.
Ainsi, le « besoin » se chiffre à plus de 43 millions de professionnels de santé supplémentaires, nécessaires pour atteindre les objectifs de couverture sanitaire universelle dans le monde.
En cette ère de poursuite de pandémie, qui suit une période de forte tension hospitalière, des interventions urgentes sont nécessaires pour renforcer le bien-être des médecins, la sécurité des patients et l’efficience des systèmes de santé, conclut cette nouvelle revue de la littérature. Un nouveau signal d’alarme sur l'épuisement professionnel des médecins et professionnels cliniciens, car ce burn out est associé à un risque multiplié par 2 d’incidents impliquant la sécurité des patients.
L'optogénétique -qui consiste à insérer de l’ADN dans une cellule cérébrale qui code pour une protéine photosensible afin de pouvoir activer ensuite la cellule par la lumière-, a reçu ces dernières années, de la part des scientifiques, un intérêt considérable. Cette revue de la littérature sur l'utilisation de l'optogénétique en thérapeutique, dépeint, dans la revue Oxford Open Neuroscience, une technique thérapeutique prometteuse pour de nombreuses affections psychologiques et neurologiques, avec cependant encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir l’utiliser en routine clinique.
La voix et l’avis du patient et la manière dont il s’exprime peuvent prédire avec une grande précision, les résultats et la réponse au traitement du cancer, relève cette équipe d’oncologues de l’Université Flinders (Australie). Des conclusions présentées dans l’ESMO Ope, la revue de l’European Society for Medical Oncology qui ont une implication évidente pour les cliniciens : rester à l’écoute de son patient.