Les déserts médicaux existent dans tous les pays, pour preuve cette étude de la Mayo Clinic qui les confirme et suggère une association entre l'épuisement professionnel des médecins, et la réduction du nombre d'heures qu'ils consacrent à leur pratique clinique. Ces nouvelles données, publiées dans les Mayo Clinic Proceedings, appellent donc à briser ce cercle infernal entre le manque de satisfaction professionnelle des médecins, leur temps de pratique réduit et la difficulté croissante d’accès aux soins.
Plus de 50.000 décès en France. Plus de 250.000 aux Etats-Unis. Contre toute attente, le poids des erreurs médicales reste élevé sur la mortalité dans les pays riches. Cette étude de la Johns-Hopkins (Baltimore), le rappelle, en estimant les erreurs médicales comme troisième cause de décès aux États-Unis, après la maladie cardiaque et les cancers. Des résultats, présentés dans le British Medical Journal, qui révèlent le retard considérable dans la mise en œuvre d’une culture d’analyse du retour d’expérience, à la ville comme à l’hôpital, permettant de faire progresser la sécurité des soins.
Une simple fracture osseuse peut affecter d'autres domaines de la santé et, finalement, avoir des conséquences sévères, et parfois mener jusqu’au décès. C’est l’esprit de cette étude de l’Université de Chicago qui révèle 5 « tueurs cachés », auxquels on ne pense pas, mais qui sont des facteurs majeurs de mort prématurée. Et, parmi ces tueurs cachés, la fracture osseuse, mais aussi la solitude et un mauvais sommeil.
Les symptômes ne sont pas forcément liés à une maladie sous-jacente et de nombreux organismes, y compris les humains, adaptent l'expression de leurs symptômes en fonction de leurs besoins. Ce constat d’une équipe de l'Arizona State University, documenté dans la Quarterly Review of Biology suggère que les symptômes, que nous « exprimons » peuvent en effet remplir une fonction de signalisation, dans le but de modifier le comportement des autres et peuvent parfois jouer un rôle bénéfique.
Quand un patient dit « je ne me sens pas bien », il existe une base biologique à ses propos, même si les symptômes ne sont pas encore flagrants, écrivent ces chercheurs de la Rice University. Les médecins devraient prêter plus attention aux auto-évaluations des patients sur leur santé, car ces pressentiments ne sont pas toujours dénués d’intérêt : les patients peuvent souvent ressentir les problèmes de santé à venir, bien avant les premiers symptômes cliniques et cette étude en apporte les preuves.
La question ne date pas d’hier. Cependant, aujourd’hui, le burn out affecte plus d’un médecin sur 2 et sa prévalence est en hausse. Pourtant des stratégies de réduction de l’épuisement professionnel, pour le médecin hospitalier ou libéral existent et certaines sont efficaces. Cette très large méta-analyse de la Mayo Clinic, présentée dans le Lancet appelle d’abord à la sensibilisation de tous.
Les équipes de la Mayo Clinic nous livrent 2 études dans les Mayo Clinic Proceedings. Un état des lieux de la prévalence de l'épuisement professionnel des médecins et de son augmentation continue depuis plus d'une décennie. Ils proposent aussi, aux établissements et organisations de santé, 9 stratégies ou principes qui peuvent contribuer à inverser la tendance et limiter les risques pour les personnels comme pour les patients.
Le 20 janvier, le Président Obama annonçait le lancement d’une nouvelle initiative en faveur de la médecine personnalisée ou Precision Medicine appliquée non seulement au cancer bien sûr, mais au-delà, à d’autres maladies comme le diabète. Un grand projet qui prend en compte l’évolution des technologies et les dernières innovations médicales, et tous les domaines de déploiement, la recherche, le diagnostic et la thérapeutique et s’adresse déjà à toutes les cibles, scientifiques, praticiens et patients.
C’est la première étude à avoir regardé si les médecins ont un taux de divorce supérieur ou non, par rapport aux autres professions de santé ou à d’autres professions sans rapport avec la santé, comme les avocats, par exemple. Les conclusions, présentées dans le British Medical Journal et commentées dans la même revue par un médecin britannique, répondent non seulement à la question, mais révèlent que les médecins femmes ont un risque accru par rapport à leurs homologues masculins.
Les patients qui font confiance à leur médecin prennent (mieux) leur traitement conformément à sa prescription. Alors que la non-observance du traitement est un problème de Santé publique majeur, responsable non seulement de l’émergence des résistances aux médicaments mais aussi d’un accroissement des coûts de santé, cette étude de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF) montre que la communication médecin-patient améliore l'observance du traitement et participe à l'état de santé du patient.