C’est la démonstration de ces experts qui à travers une série d’articles publiés dans le Lancet, appellent les leaders politiques à reconnaître le potentiel sanitaire des sages-femmes. Vital car essentiel pour sauver les vies de femmes et d’enfants dans le monde entier. Un rôle crucial autour de la grossesse démontré par cette analyse de grande envergure qui s’accompagne aussi de critiques, comme de la tendance à la surmédicalisation des grossesses et le recours trop systématique à des interventions inutiles, comme les césariennes ou les épisiotomies.
Réduction des inégalités de santé via 2 grands axes, la prévention, le patient au centre du parcours et de l’offre de soins, c’était l’objectif de la nouvelle stratégie nationale de santé, présentée en septembre dernier. La Loi de santé qui doit mettre en œuvre cette politique vient d’être présentée par le Ministre de la Santé : Elle doit « refonder notre système de santé » face aux défis du vieillissement, et des maladies chroniques et devrait, selon le Ministère, transformer le quotidien de millions de Français.
Plus sénior, plus féminine, plus spécialisée, et plus concentrée dans certaines régions, malgré sa relative stabilité en effectifs, l’offre de soins de proximité appelle vigilance, selon les données du dernier Atlas national de la démographie médicale, publié par le Conseil National de l’Ordre des Médecins à partir des chiffres du Tableau de l’Ordre au 1er janvier 2014.
Les effectifs de médecins recensés par l’Ordre soit 276.354 médecins au 1er janvier 2014, dont en légère hausse (+1,6 % par rapport à 2013) sous l’effet de l’augmentation du numerus clausus, mais le nombre de médecins en activité régulière est aussi stable (198.760).
L’Académie de Médecine propose ce point d’actualité sur la responsabilité médicale, dont un bilan sur la Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (Loi Kouchner) et, plus particulièrement sur les nouvelles conditions de traitement juridique des accidents médicaux. L’objectif de renforcer le dialogue et la conciliation, avec la création d’instances spécifiques pour régler les litiges à l’amiable et d’un mécanisme de solidarité nationale permettant l’indemnisation, semble avoir été atteint alors que 10 années plus tard la saisine des juridictions diminue.
Dans un contexte de crise qui pèse depuis plusieurs années, avec une baisse du chiffre d’affaires et une augmentation de la fiscalité, dans un environnement en constante mutation avec la restructuration de l’offre de soins, les nouveaux modes de coopération pluridisciplinaires et la perspective des délégations des tâches, les professionnels de santé libéraux restent inquiets et leur moral en baisse. C’est le constat de cette troisième édition de l’Observatoire CMV Médiforce, qui malgré quelques petits écarts de satisfaction entre professions, révèle globalement une profonde inquiétude de l’avenir.
Le développement des coopérations entre professionnels de santé, entre l’hôpital et la ville, ou le décloisonnement entre professionnels de santé avec le transfert de compétences, pourraient permettre d’atteindre une meilleure égalité d’accès aux soins sur le territoire, mais aussi une prise en charge mieux adaptée aux besoins des patients, en particulier en cas de maladies chroniques. Cette enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), menée auprès de médecins généralistes et publiée dans Études et résultats, révèle, néanmoins, une réticence latente de la profession aux coopérations avec un infirmier sur une ou plusieurs tâches.
Ces chercheurs de l’Université de Washington se sont posé la question, souvent débattue, apporter des soins aux patients est-il un facteur indépendant de stress psychologique ? Cela dépend, suggèrent les conclusions de cette étude, publiées dans les Annals of Behavioral Medicine. Des conclusions qui mettent fin à l’idée reçue que l’exercice des soins, en soi, entraîne forcément une détresse psychologique. En revanche, l’étude rappelle le poids des vulnérabilités génétiques, environnementales, et des conditions d’exercice.
Le coût de l’ouverture d’un Dossier médical personnel estimé à 1.200 € selon les informations du Parisien pour une dépense totale de 500 millions d’euros pour 418.000 dossiers médicaux personnels ouverts, c’est une nouvelle alerte des médias sur la gestion contestable des financements destinés à améliorer la médecine de ville, qui, au départ devaient être source d’économie pour l’Assurance maladie. Rien de neuf, en somme, par rapport au dernier rapport de la Cour des Comptes.
Moins des deux tiers des médecins et des patients adolescents parlent de sexualité lors de visites médicales annuelles et le sujet prend moins d’une minute en moyenne. C’est insuffisant, expliquent ces chercheurs de la Duke University qui voient dans ce dialogue l’occasion, généralement manquée, de partager des informations avec les adolescents et de faire œuvre de prévention. L’étude, publiée dans l’édition du 30 décembre du JAMA Pediatrics plaide pour intégrer systématiquement la sexualité dans le bilan de santé.
Un rapport bénéfice-risque jusqu’à preuve du contraire négatif et une recommandation de suspension pour la diacéréine utilisée dans la prise en charge de l’arthrose de la hanche et du genou, c’est la recommandation du Comité d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne du Médicament (EMA). Conclusion de cet examen mené à la demande de l’Agence française, les effets secondaires liés à l’utilisation du médicament, comme la diarrhée sévère et la toxicité hépatique, l’emportent sur un faible smr.