Le développement des coopérations entre professionnels de santé, entre l’hôpital et la ville, ou le décloisonnement entre professionnels de santé avec le transfert de compétences, pourraient permettre d’atteindre une meilleure égalité d’accès aux soins sur le territoire, mais aussi une prise en charge mieux adaptée aux besoins des patients, en particulier en cas de maladies chroniques. Cette enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), menée auprès de médecins généralistes et publiée dans Études et résultats, révèle, néanmoins, une réticence latente de la profession aux coopérations avec un infirmier sur une ou plusieurs tâches.
Ces chercheurs de l’Université de Washington se sont posé la question, souvent débattue, apporter des soins aux patients est-il un facteur indépendant de stress psychologique ? Cela dépend, suggèrent les conclusions de cette étude, publiées dans les Annals of Behavioral Medicine. Des conclusions qui mettent fin à l’idée reçue que l’exercice des soins, en soi, entraîne forcément une détresse psychologique. En revanche, l’étude rappelle le poids des vulnérabilités génétiques, environnementales, et des conditions d’exercice.
Le coût de l’ouverture d’un Dossier médical personnel estimé à 1.200 € selon les informations du Parisien pour une dépense totale de 500 millions d’euros pour 418.000 dossiers médicaux personnels ouverts, c’est une nouvelle alerte des médias sur la gestion contestable des financements destinés à améliorer la médecine de ville, qui, au départ devaient être source d’économie pour l’Assurance maladie. Rien de neuf, en somme, par rapport au dernier rapport de la Cour des Comptes.
Moins des deux tiers des médecins et des patients adolescents parlent de sexualité lors de visites médicales annuelles et le sujet prend moins d’une minute en moyenne. C’est insuffisant, expliquent ces chercheurs de la Duke University qui voient dans ce dialogue l’occasion, généralement manquée, de partager des informations avec les adolescents et de faire œuvre de prévention. L’étude, publiée dans l’édition du 30 décembre du JAMA Pediatrics plaide pour intégrer systématiquement la sexualité dans le bilan de santé.
Un rapport bénéfice-risque jusqu’à preuve du contraire négatif et une recommandation de suspension pour la diacéréine utilisée dans la prise en charge de l’arthrose de la hanche et du genou, c’est la recommandation du Comité d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne du Médicament (EMA). Conclusion de cet examen mené à la demande de l’Agence française, les effets secondaires liés à l’utilisation du médicament, comme la diarrhée sévère et la toxicité hépatique, l’emportent sur un faible smr.
Cette étude de l’Université de Montréal donne la « préférence » aux femmes, en termes de qualité des soins prodigués mais, en matière de « productivité », ce sont les hommes qui l’emportent. Certes l’étude est québécoise et porte sur des interventions effectuées auprès de patients diabétiques âgés. Les conclusions, publiées dans la Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique et présentées au congrès de l’Association canadienne pour la recherche sur les services et les politiques de la santé, suggèrent néanmoins que les médecins femmes vont rester plus en ligne avec les recommandations de bonne pratique.
Les principes moléculaires qui régissent le transport vésiculaire ou la manière dont ces petites usines que forment les cellules vont produire, exporter, transporter et livrer « au bon endroit » des molécules nécessaires ou néfastes au fonctionnement biologique de chacun de nos organes, viennent d’être mis à l’honneur avec ce nouveau prix Nobel de Médecine. Les 3 Lauréats, ont apporté chacun une pièce du puzzle de cette machinerie cellulaire, Randy Schekman, les gènes « pilotes », James Rothman, « les protéines de fusion » et Thomas Südhof, les « signaux de livraison ».
C’est sur la branche maladie, la plus déficitaire que devrait porter le gros de l’effort du budget 2014 de la Sécurité sociale. Représentant près de 60% du déficit du régime général, soit 7,7 milliards d’euros en 2013, les dépenses de santé sont l’objet d’un effort qualifié d’historique par le Ministre de la santé, dans ce nouveau PLFSS. Hôpital mais aussi médicaments et dispositifs médicaux sont logiquement dans le collimateur du gouvernement, tout comme la gestion même des caisses de Sécurité sociale.
DP et DMP, ou DP ou DMP ?
Deux dossiers, l’un le Dossier Pharmaceutique (DP), lancé fin 2008 et aujourd’hui adopté par plus de 98% des officines et plus de 28 millions de patients, l’autre, le Dossier médical personnel (DMP), lancé en 2004, et mis en place pour 350.000 patients, moins de 5.000 professionnels de santé libéraux et 350 structures de soins.
La France est l’un des pays développés ayant le plus fort taux de consommation de médicaments par habitant et celui dans lequel les prescriptions non conformes semblent le plus fréquentes, constate le rapport sur la surveillance et la promotion du bon usage du médicament des Prs Dominique Costagliola et Bernard Begaud, pharmacologues et épidémiologistes. Des mesures sont donc proposées pour lutter contre les conséquences de ces mésusages jugés ici comme « un fardeau considérable, d’ampleur comparable aux grands fléaux sanitaires qui touchent notre pays ».