Les chercheurs de la « Penn » prônent ici une nouvelle culture de la gestion de l’erreur médicale qui passe par la formation des médecins et des professionnels de santé à surmonter les défis psychosociaux qui freinent la divulgation, l’analyse, la réparation et la prévention des erreurs médicales. Ce papier d’experts, présenté dans la revue Medical Education, qui s’inspire aussi de l’expérience d’autres secteurs, suggère une culture plus transparente de sécurité des soins : une culture qui ne doit avoir peur de l’erreur mais « s’en nourrir » en quelque sorte, pour mieux l’éviter à l’avenir.
Cette 6ème édition de l’Observatoire CMV Médiforce des Professions Libérales de Santé (PLS) suggère une légère note d’espoir chez l’ensemble des acteurs de la santé libérale : les différents indicateurs du moral des professionnels frémissent à la hausse. Si le modèle libéral, mis à mal par le contexte socio-économique et réglementaire, reste source de nombreuses préoccupations, en particulier sur les perspectives d’avenir, les professionnels restent fiers d’exercer leur métier, se forment et se regroupent pour une prise en charge mieux coordonnée.
Les patients fragiles sont de plus en plus nombreux, du fait de l’amélioration progressive de l’espérance de vie ainsi que des progrès thérapeutiques réalisés dans les maladies graves. Cette évolution conduit à la prise en charge de plus en plus fréquente, notamment en médecine générale, de patients en fin de vie ou risquant d’être hospitalisés à moyen terme pour une affection grave.
Si c’était le médecin qui prenait l’initiative du rendez-vous pour et avec ses patients, ceux-ci seraient bien plus susceptibles de se faire vacciner contre la grippe, révèle cette étude de l’Université Rutgers (New Jersey). Demander aux patients, même par campagne de communication de prendre rendez-vous pour se faire vacciner ne fonctionne pas aussi bien ou même pas du tout. Ces conclusions présentées dans la revue Behavioral Science and Policy mettent en évidence tout le rôle proactif à jouer par le médecin généraliste en Santé publique.
La prise de décision clinique est un processus complexe, influencé par de multiples facteurs, dont la pression des pairs voire l’exposition à la publicité sur les médicaments. Cette étude de Harvard montre que lorsqu’il s’agit de prescrire un médicament contre l’insomnie l’habitude peut l’emporter sur tous les autres facteurs. Des conclusions certes basées sur la prise en charge de l’insomnie mais qui suggèrent que de nombreux cliniciens peuvent avoir des réflexes de prescription, basé sur la routine, plutôt que sur la prise en compte prioritaire des symptômes et des antécédents médicaux du patient.
A compter du 1er janvier 2017, tous les Français seront couverts à 100% par la Sécurité sociale. Chaque année, un quart des Français renoncent à consulter faute de pouvoir avancer les frais. Pour combattre cette inégalité, le Ministre de la Santé a décidé de généraliser la pratique du tiers payant. Inscrite dans la loi de modernisation de notre système de santé, cette mesure franchit une nouvelle étape le 1er janvier 2017, avec deux évolutions majeures.
A la ville comme à l’Hôpital, la collaboration entre les différents professionnels de la santé, en particulier entre les médecins et les infirmières est évidemment souhaitable pour les patients car elle permet, avec une meilleure communication, une meilleure coordination et continuité des plans et des parcours de soins. Cette étude de la Penn State qui s’est penchée sur l’Hôpital et a regardé comment les médecins et les infirmières collaborent au cours des visites patients.
Le médecin généraliste intègre des détails et une histoire du patient, que les algorithmes ignorent, et c’est ce qui fait toute la différence. Lorsque cette équipe de chercheurs de la Harvard Medical School compare le diagnostic du médecin à partir de signes cliniques, ou via une plate-forme de diagnostic en ligne basée sur les symptômes, elle constate que le médecin est 2 fois plus susceptible de donner le bon diagnostic du premier coup.
On pourrait dire que les médecins aussi font du favoritisme, car les médecins ont leurs patients préférés, même s’ils déclarent souhaiter apporter les meilleurs soins à tous. Cette étude de l’Université Johns Hopkins, publiée en ligne dans la revue Patient Education and Counseling, montre cependant toute l’importance d’une bonne relation médecin-patient pour la qualité des soins. Les conclusions présentées dans la revue Patient Education and Counseling plaident pour un médecin « humaniste » et référent, toujours le même pour chaque patient.
C’est un progrès social présenté comme majeur pour 15 millions de Français, par le Ministre de la Santé, que cette nouvelle étape dans la généralisation du tiers payant: la mesure porte désormais à 15 millions le nombre de Français qui peuvent bénéficier de la dispense d’avance de frais. À partir du 1er juillet, les professionnels de santé pourront en effet proposer la dispense d’avance de frais aux femmes enceintes et aux personnes atteintes d’une affection de longue durée (ALD) grâce à un dispositif modernisé et simplifié.