C’est le cas en Angleterre du moins. Cette étude britannique révèle les niveaux substantiels de prescription inappropriée d'antibiotiques par les médecins généralistes. Des données présentées dans le Journal of Antimicrobial Chemotherapy qui suggèrent que 8,8% à 23,1% des prescriptions d’antibiotiques sont effectués dans des cas où les lignes directrices précisent que ces médicaments n’ont peu ou pas de bénéfice. Une nouvelle sensibilisation à l'un des principaux facteurs de l'émergence des antibiorésistances.
Les agents de santé communautaires n’ont pas reçu de formation clinique mais sont formés pour faire le lien entre les usagers « de la communauté » et les systèmes de santé. A l’heure de la pénurie de personnels médicaux et paramédicaux, de nombreuses études s’interrogent sur l’optimisation du rôle de ces professionnels. Cette recherche, menée dans un hôpital communautaire du Kentucky, suggère que le suivi des patients, post-chirurgie par un agent de santé communautaire pourrait réduire considérablement les taux de réadmission dans les hôpitaux.
Les dispositifs intraveineux connus sous le nom de PICC (pour peripherally inserted central catheter) devraient être réservés pour une utilisation à long terme, alerte cette étude de l’Université du Michigan. Cette analyse de dossiers d’hospitalisation montre que dans les faits, une fois sur 4 le PICC est utilisé pendant 5 jours ou moins. Alors que l’usage du PICC, y compris pour de brèves périodes, est associé à des complications, des efforts ciblés sur les facteurs sous-jacents à cette utilisation trop « courte » semblent nécessaires.
La luminothérapie est envisagée pour le traitement des troubles anxieux, des troubles du rythme circadien, ou encore pour le traitement des plaies. Cette étude du Rensselaer Polytechnic Institute (New York), présentée au Light+Human Health Symposium, suggère un rôle « moins spécialisé » de la lumière et l'éclairage pour améliorer les résultats de santé des patients. Ces travaux en collaboration avec l'Illumination Engineering Society (IES) suggèrent ainsi l'adoption de systèmes d'éclairage spécifiques pour les environnements de soins de santé.
Cette étude à grande échelle confirme que l'halopéridol, un neuroleptique antipsychotique couramment utilisé en unités de soins intensifs (USI) pour prévenir le délire, n'a en réalité aucun effet préventif et n’améliore pas les chances de survie chez ces patients. Ces données, présentées dans le JAMA, impliquent -écrivent les chercheurs- qu’il n'y a plus aucune raison d'administrer le médicament à titre préventif pour réduire le délire ou la confusion.
Cette nouvelle revue de la littérature sur les soins palliatifs permet une mise à jour des compétences mais aussi une réponse mieux adaptée aux besoins en soins palliatifs des patients hospitalisés. Les chercheurs de la Loyola Medicine concentrent en effet leur analyse sur les techniques les plus susceptibles d'avoir un impact en pratique hospitalière. Neuf articles sont ainsi retenus et présentés dans le Journal of Hospital Medicine : ces articles apportent des conseils importants aux cliniciens qui prennent en charge des patients hospitalisés atteints de maladies graves, y compris dans la prise en charge des symptômes, la planification des soins, la gestion de la détresse morale et les conditions de fin de vie.
Des pratiques rigoureuses d'hygiène et de lavage des mains peuvent permettre de réduire la mortalité, les taux de prescription d'antibiotiques et donc les risques d’antibiorésistance, particulièrement chez les patients/résidents âgés. C’est donc vrai non seulement dans les établissements hospitaliers mais aussi dans les maisons de soins infirmiers ou de longs séjours, conclut cette étude française du laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS) du Conservatoire national des Arts et Métiers.
Cette étude de l’Université de Bristol montre toute l’importance de la continuité de la surveillance et des soins primaires chez les patients âgés. Cette large analyse des données de 10.000 patients âgés de 65 ans et plus, révèle une relation inverse entre la continuité de la « relation » patient-médecin et le risque d'hospitalisation en urgence, ce risque étant plus que multiplié par 2 pour les patients les moins régulièrement suivis.
Un très grand nombre d’hospitalisations serait évitable en réduisant les événements indésirables liés aux médicaments, aux polymédications et à la iatrogénie médicamenteuse chez les personnes âgées. Et la déprescription participe à une meilleure pratique de prescription. Cette équipe de l’Université d'Auckland (Nouvelle-Zélande) qui explore les points de vue des médecins de soins primaires sur les facilitateurs et les freins de la déprescription en pratique quotidienne, suggère que les généralistes, qui prescrivent la plupart des médicaments, ne sont pas, en réalité, la cible prioritaire à convaincre.
Chaque patient a une liste de choses qu’il aimerait faire dans la vie, et même en fin de vie, penser à l'avenir et avoir des objectifs à long terme n’est pas une mauvaise chose. Cette étude réalisée par une équipe de l'école de médecine de l'université de Stanford, incite les médecins à discuter avec leurs patients en fin de vie sur leur liste de souhaits de vie, plutôt que sur des directives anticipées.