A l’heure de l’épidémie croissante de dépendance et d’overdose aux opioïdes, cette étude délivre un message important aux médecins généralistes et aux professionnels de santé des centres de soins primaires ou des maisons de santé : l'importance clinique de la continuité de la relation médecin-patient dans la prescription d'opioïdes. Cette équipe de l’Université de l’Oregon montre en effet dans les Annals of Family Medicine, via l’analyse des données de près de 2 millions de patients, que les patients ayant bénéficié de la plus grande continuité de prescription d'opioïdes ont reçu moins de « prescriptions à risque » et connu moins d’hospitalisations liées aux opioïdes.
Il y a des facteurs à cette peur des enfants de la visite chez le médecin et des moyens à la fois du côté des parents mais aussi des médecins et des pédiatres pour la dissiper. Ce nouveau sondage du CS Mott Children's Hospital (University of Michigan) confirme que cette peur est toujours bien là mais qu’il existe différentes stratégies pour aider les enfants à se préparer pour la visite chez le médecin.
Les directives cliniques c’est bien, car « cela contribue à accroître lle bon usage des médicaments », mais leur impact sur les patients n'est pas toujours pris en compte, conclut cette étude de l’université de Kent (Canterbury, UK). L’étude révèle en effet, dans la revue Health and Social Care in the community, que les patients souhaitent plus d'informations sur leurs médicaments et veulent également avoir leur mot à dire sur les produits prescrits.
Dans un souci de transparence et de promotion de la communication avec les patients après une erreur médicale, de nombreux hôpitaux ont mis en œuvre une nouvelle approche appelée programme de communication et de résolution des problèmes. Cette étude d’une équipe du Brigham and Women's Hospital (BWH), montre, dans la revue Health Affairs, que grâce à ces programmes, les hôpitaux communiquent ouvertement avec les patients après les événements indésirables, en recherchant des informations spécifiques, en fournissant des explications et, le cas échéant, en assumant la responsabilité de l’erreur.
Aux Etats-Unis, le coût total des réadmissions est estimé à plus de 25 milliards de dollars par an. Parvenir à réduire les taux de ré-hospitalisation est un défi prioritaire pour tous les systèmes de santé. En révélant que chaque jour passé à l'hôpital « fait grimper » le risque de réadmission de 2,9%, en particulier dans les zones rurales et en précisant les facteurs de risque de réadmission, cette étude menée dans la zone rurale des Appalaches va permettre de mieux prévenir le risque et de réduire les dépenses de santé considérables associées à ces hospitalisations répétées.
Aux Etats-Unis, ce sont les patient-centered medical home (PCMH) ou Maisons de santé centrées sur le patient, l’équivalent de nos maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) avec l’atout de la pluridisciplinarité (médecins, infirmières, assistantes médicales, nutritionnistes, psychologues…). Et cette structure de soins primaires se révèle extrêmement efficace, en pédiatrie aussi, explique cette étude de l'Université de Californie du Sud. Une solution de soins de santé, entre l’hôpital et le domicile, qui aurait beaucoup à apporter aussi dans le suivi des enfants ayant des besoins de santé spécifiques et plus exposés aux inégalités en matière de soins de santé.
Les POEM (Patient Oriented Evidence That Matters) sont des études qui traitent d'une question clinique pertinente, démontrent une amélioration des résultats « orientés patient » et ont le potentiel de modifier la pratique clinique. Ce rapport, présenté dans les Annals of Family Medicine, identifie les POEM au cours de chacune des 20 dernières années qui ont été les plus moteurs de changements majeurs et durables dans la pratique médicale.
La prise en charge en unité de soins intensifs n’est pas une expérience anodine, ni pour le patient, ni pour sa famille. Et, au-delà de la technicité voire de l’urgence de la prise en charge, le bien-être du patient et de ses proches est un facteur décisif de la qualité des soins. Cette étude du Centre médical Beth Israel Deaconess (Harvard, Boston) qui a regardé les attitudes des patients et de leurs familles face à une telle expérience, en unité de soins intensifs (USI), montre toute l’importance de la latitude qui leur est laissée par l’équipe soignante pour s’exprimer, librement, sur leurs préoccupations concernant les soins.
Utiliser la télémédecine pour augmenter l'espérance de vie, c’est l'objectif de cette équipe de la Charité -Universitätsmedizin Berlin qui met en évidence ce bénéfice pour le suivi des patients souffrant d'insuffisance cardiaque. Des données présentées dans le Lancet, qui s’appliquent aux patients des zones rurales comme des zones métropolitaines.
La gestion par télémédecine de ces patients, à risque élevé de décès, réduit les hospitalisations et prolonge la vie, conclut ce projet de recherche mené par 113 professionnels spécialisés en cardiologie et 87 médecins généralistes, auprès de 1.538 patients souffrant d'insuffisance cardiaque chronique.
« Lorsque nous pensons au diagnostic, nous considérons généralement une maladie à la fois. Lorsque nous planifions sa gestion, nous faisons la même chose. C'est essentiel pour la clarté de la pensée, mais cela ne tient pas compte du fait qu'une maladie peut influer sur l'évolution d'une autre maladie coexistante », écrit le rédacteur en chef du Journal de l'Association médicale canadienne (CMAJ).