Exercice, éducation thérapeutique du patient (ETP), conseils nutritionnels, modification du mode de vie, apprentissage de la gestion de la douleur et soutien psychologique, différentes mesures de préparation du patient avant l’intervention, permettent d’optimiser et de stabiliser à long terme les résultats d’une chirurgie. Plusieurs études ont documenté comment un tel programme de préparation ou « préhabilitation » permet à la fois d’améliorer les résultats pour les patients mais aussi, en limitant le risque de complications, réduisent les délais d’hospitalisation, les taux de réinterventions et de nouvellles hospitalisations.
Ce n’est pas surprenant mais cette équipe d’épidémiologistes de l’Université du Michigan confirme l’association entre l’accessibilité aux soins primaires, les recours aux Services des Urgences et à la chirurgie non élective. L’étude, qui révèle des résultats très dégradés chez les patients vivant dans des zones rurales moins dotées en organisations de soins de santé, rappelle l’urgence de régler la question des déserts médicaux.
L’intelligence artificielle a également des applications en formation médicale continue (FMC) : ici, elle est utilisée par une équipe du Mass General Brigham (MGB, Boston), pour créer des vidéos éducatives en soins pédiatriques destinées aux personnels des hôpitaux de pays à faibles ressources. Ce développement, multilingue, présenté dans la revue Frontiers in Public Health, marque une nouvelle ère dans la communication et la formation médicale mondiale.
Alors que les soins primaires représentent 4 à 5 % des émissions mondiales de carbone, de nombreuses organisations de santé ont appelé à la mise en œuvre d'actions de développement durable dans les soins de santé. Cependant, les mesures de développement durable en médecine générale sont rarement mises en place par les médecins. Plusieurs équipes de recherche et sociétés savantes travaillent à identifier les actions appropriées et réalisables.
Boostée par la nécessité lors de la pandémie COVID, la télémédecine a connu un développement accéléré ces toutes dernières années : de 80.000 téléconsultations recensées en France en 2019, on est passé à 9,4 millions de téléconsultations en 2021, en pleine pandémie.
Avec un avantage collatéral, une réduction considérable de l'empreinte carbone des soins de santé. Des méta-analyses récentes précisent cet impact croissant de la consultation virtuelle sur la durabilité environnementale des soins mais appellent aussi à mieux cerner les conditions et les écueils possibles de cette forme de médecine plus durable.
Cette nouvelle étude consacre l'efficacité et la sécurité de la télésanté, en révélant qu’aujourd’hui, les professionnels de santé, tout comme leurs patients ont appris à en faire bon usage : non seulement les soins » virtuels » sont sûrs, mais les patients et les prestataires les utilisent efficacement, conclut cette recherche menée par des médecins et urgentistes de l’Université McMaster. Les conclusions, présentées dans la revue Healthcare Quarterly, confirment « les soins virtuels » comme tout aussi « sécures » que la consultation traditionnelle et l’évaluation médicale en personne.
Les médecins motivés par l’évolution vers les soins « virtuels » et qui se sont autodéterminés à la téléconsultation, sont aussi ceux dont les besoins psychologiques au cabinet sont les plus satisfaits et ceux qui déclarent un meilleur niveau de bien-être dans cette nouvelle ère des soins numériques. En d’autres termes, « y aller à reculons », face à une tendance qui s’impose et ne pourra être contournée, entraîne une frustration dans l’exercice médical au quotidien, conclut cette équipe de l’Université de Calgary, dans les The Annals of Family Medicine.
La balance et la pesée systématique lors des consultations de soins primaires, ne sont pas forcément bénéfiques, en particulier chez les femmes, conclut cette équipe de l'Université du Missouri, dans la revue Body Image : la pesée des patientes lors des visites de routine est même parfois associée à des effets en santé mentale négatifs.
Pourtant, une consultation de routine chez le médecin généraliste comprend presque toujours une pesée, un acte simple mais qui peut être stressant pour le patient.
Ces chercheurs du Mass General Brigham (MGB, Boston) confirment que la précision des résultats de ChatGPT atteint près de 72 % dans toutes les spécialités médicales et phases de soins cliniques et jusqu’à 77 % pour le diagnostic. De nouvelles données, publiées dans le Journal of Medical Internet Research, qui mettent en évidence le potentiel de l’IA pour accroître l’accès à l’information et l’efficacité des soins de santé.
L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner le diagnostic et la médecine personnalisée, il est temps que les cliniciens se forment à l’analyse des risques et plus largement aux probabilités, souligne cette équipe d’experts de l'Université du Maryland (UMSOM).
Ainsi, si les outils d’aide à la décision basés sur l’IA sont désormais intégrés à de nombreux logiciels de gestion, la valeur ajoutée de ces nouvelles technologies dépend bien de la façon dont les médecins interprètent et répondent à ces prévisions, ce qui exige des compétences qui font toujours défaut à beaucoup d'entre eux, souligne cet article, publié dans le New England Journal of Medicine (NEJM).