« Aucun médecin ne saurait consentir à donner la mort ». En s’attachant à distinguer arrêts de vie et fins de vie, l’Académie nationale de Médecine, consciente de la difficulté de compréhension pour les citoyens comme pour les professionnels de santé des différents textes réglementaires, réitère, dans sa contribution sur l’accompagnement des personnes en fin de vie, sa conviction qu’il faut absolument se garder de revenir sur la Loi Leonetti de 2005.
La sinistralité globale -ou taux d’incidence de sinistres impliquant des professionnels de santé au titre de la responsabilité civile professionnelle (RCP)- sera globalement restée stable en 2011, malgré un contexte d’exercice des professions médicales et paramédicales de plus en plus exigeant, avec des attentes plus fortes des patients, la question aiguë des déserts médicaux et de l’accès aux soins, des formes de violence dans les établissements, et la restructuration hospitalière.
Pour atteindre un premier objectif de 200 installations de jeunes praticiens dans des déserts médicaux dès 2013, l’Etat pourrait leur garantir un revenu annuel de 55.000 euros par an à ces jeunes praticiens, quitte à abonder à hauteur du complément si le jeune médecin n’atteignait pas, avec son activité, ce montant de revenus. Une mesure simple et lisible qui doit être annoncée, sur M6, dès le 2 décembre, par la Ministre de la Santé.
Avec le vote, le 28 novembre, de la loi sur les réseaux de soins créés par les mutuelles, par l’Assemblée nationale, ainsi que sur les modalités de mise en œuvre des conventions conclues entre les mutuelles et les professionnels de santé, les mutuelles viennent de prendre de fait un rôle prépondérant dans le système de santé et l’organisation du parcours de soins.
Le stress au travail et les problèmes de santé mentale contribuent aussi et tout particulièrement à la hausse des taux de suicide chez les médecins, révèle cette étude de l’Université du Michigan. Malgré un accès censé être privilégié aux soins et aux traitements, les médecins sont moins enclins à solliciter un traitement en santé mentale et leurs problèmes au travail sont associés à un risque plus élevé de suicide que dans d’autres professions.
Le Ministère répond aux préoccupations des internes d’abord qui manifestent avec les chirurgiens des cliniques et se sont mis en grève illimitée au nom d’une remise en cause de la médecine libérale avec l’encadrement des dépassements d’honoraires. Les différents syndicats d’internes grévistes et de chefs de clinique ont donc été reçus ce jour au Ministère de la Santé qui apporte, par communiqué les précisions suivantes :
– Sur la liberté d’installation des médecins, le Ministère précise que le gouvernement n’a jamais eu et n’a pas le projet de la remettre en cause.
Les médecins auraient bien des préjugés contre les patients en surpoids ou obèses, selon cette enquête menée par des chercheurs de l’Université de Washington auprès de plus de 2.000 médecins américains. S’il est crucial que les attitudes des professionnels de santé vis-à-vis de patients en surpoids ou atteints d’obésité ne soient pas influencées par des vues personnelles, cette étude, publiée dans l’édition du 7 novembre de la revue PLoS ONE ne conclut en aucun cas que ces préjugés sont associés à une moindre qualité des soins.
Avec la signature intervenue le 25 octobre de l’accord sur les dépassements d’honoraires par l’Assurance Maladie, 3 syndicats de médecins (CSMF, MG et SML) et l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM), Marisol Touraine salue « un tournant pour la santé des Français ». La Ministre de la Santé se réjouit de la signature de cet accord, après de longues négociations, finalement positives, grâce auquel l’accès aux soins redevient un droit pour tous les Français.
C’était un engagement pris par le Président de la République, qui, au terme d’une longue négociation, entre l’Assurance Maladie, les syndicats de médecins et l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM) a trouvé un accord sur les dépassements d’honoraires. Le principe, un plafonnement de la tarification à 2,5 fois le tarif fixé par la Sécurité Sociale, en échange de remboursement de cotisations sociales, le tout dans le cadre d’un contrat d’accès aux soins, facultatif pour le médecin.
La Ministre de la Santé ne veut plus « voir des patients attendre des heures sur des brancards dans les couloirs ». Marisol Touraine s’attaque ainsi au chantier des urgences, et après avoir réuni, ce jour le Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH), souhaite mettre en œuvre un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes, mais après réorganisation des consultations en ville, pour réduire les passages inutiles aux urgences et réorganisation des consultations à l’hôpital, pour réduire le délai d’attente.