Cet examen de la science, mené par une équipe de l’Université de Melbourne pose la question de l’intégration de la « Génétique » dans la formation et la pratique des médecins généralistes et de l’information génétique patient dans les dossiers patients et les logiciels de gestion médicale. Une question attendue et inéluctable avec le développement de la médecine de précision, des traitements personnalisés et tout bonnement l’explosion de l’information génétique avec des programmes phares comme le Human Genome Project (HGP) ou les technologies de pointe d’édition du génome (CRISP/cas) On peut en effet s’attendre à ce que les praticiens de soins primaires jouent un rôle beaucoup plus important dans la pratique de la médecine génétique.
Les systèmes de santé dans le monde font face à une augmentation généralisée des admissions hospitalisées non planifiées. Des admissions tout autant indésirables pour les patients, parce qu’elles induisent des soins souvent moins personnalisés et plus coûteux. Face à ce phénomène, un axe en particulier semble à privilégier la prévention et la continuité des soins via un accès renforcé ou plus régulier aux soins primaires, majoritairement assurés par le médecin « de ville ».
Les chercheurs de la « Penn » prônent ici une nouvelle culture de la gestion de l’erreur médicale qui passe par la formation des médecins et des professionnels de santé à surmonter les défis psychosociaux qui freinent la divulgation, l’analyse, la réparation et la prévention des erreurs médicales. Ce papier d’experts, présenté dans la revue Medical Education, qui s’inspire aussi de l’expérience d’autres secteurs, suggère une culture plus transparente de sécurité des soins : une culture qui ne doit avoir peur de l’erreur mais « s’en nourrir » en quelque sorte, pour mieux l’éviter à l’avenir.
Cette 6ème édition de l’Observatoire CMV Médiforce des Professions Libérales de Santé (PLS) suggère une légère note d’espoir chez l’ensemble des acteurs de la santé libérale : les différents indicateurs du moral des professionnels frémissent à la hausse. Si le modèle libéral, mis à mal par le contexte socio-économique et réglementaire, reste source de nombreuses préoccupations, en particulier sur les perspectives d’avenir, les professionnels restent fiers d’exercer leur métier, se forment et se regroupent pour une prise en charge mieux coordonnée.
Les patients fragiles sont de plus en plus nombreux, du fait de l’amélioration progressive de l’espérance de vie ainsi que des progrès thérapeutiques réalisés dans les maladies graves. Cette évolution conduit à la prise en charge de plus en plus fréquente, notamment en médecine générale, de patients en fin de vie ou risquant d’être hospitalisés à moyen terme pour une affection grave.
Si c’était le médecin qui prenait l’initiative du rendez-vous pour et avec ses patients, ceux-ci seraient bien plus susceptibles de se faire vacciner contre la grippe, révèle cette étude de l’Université Rutgers (New Jersey). Demander aux patients, même par campagne de communication de prendre rendez-vous pour se faire vacciner ne fonctionne pas aussi bien ou même pas du tout. Ces conclusions présentées dans la revue Behavioral Science and Policy mettent en évidence tout le rôle proactif à jouer par le médecin généraliste en Santé publique.
La prise de décision clinique est un processus complexe, influencé par de multiples facteurs, dont la pression des pairs voire l’exposition à la publicité sur les médicaments. Cette étude de Harvard montre que lorsqu’il s’agit de prescrire un médicament contre l’insomnie l’habitude peut l’emporter sur tous les autres facteurs. Des conclusions certes basées sur la prise en charge de l’insomnie mais qui suggèrent que de nombreux cliniciens peuvent avoir des réflexes de prescription, basé sur la routine, plutôt que sur la prise en compte prioritaire des symptômes et des antécédents médicaux du patient.
A compter du 1er janvier 2017, tous les Français seront couverts à 100% par la Sécurité sociale. Chaque année, un quart des Français renoncent à consulter faute de pouvoir avancer les frais. Pour combattre cette inégalité, le Ministre de la Santé a décidé de généraliser la pratique du tiers payant. Inscrite dans la loi de modernisation de notre système de santé, cette mesure franchit une nouvelle étape le 1er janvier 2017, avec deux évolutions majeures.
A la ville comme à l’Hôpital, la collaboration entre les différents professionnels de la santé, en particulier entre les médecins et les infirmières est évidemment souhaitable pour les patients car elle permet, avec une meilleure communication, une meilleure coordination et continuité des plans et des parcours de soins. Cette étude de la Penn State qui s’est penchée sur l’Hôpital et a regardé comment les médecins et les infirmières collaborent au cours des visites patients.
Le médecin généraliste intègre des détails et une histoire du patient, que les algorithmes ignorent, et c’est ce qui fait toute la différence. Lorsque cette équipe de chercheurs de la Harvard Medical School compare le diagnostic du médecin à partir de signes cliniques, ou via une plate-forme de diagnostic en ligne basée sur les symptômes, elle constate que le médecin est 2 fois plus susceptible de donner le bon diagnostic du premier coup.