Le Gemme, l’association des laboratoires génériqueurs ne se fera pas des amis des médecins. Constatant une baisse récente du taux de substitution, de près de 10% par rapport à 2008, le Gemme a mené son enquête, avec les services de l’Institut de sondage BVA et accuse…les médecins qui utiliseraient la mention « non substituable » sur 22% de leurs prescriptions.
Après une tendance continue à la baisse, les génériques connaissent un nouveau creux en mars 2012 correspondant à un taux de substitution de 67.7 % vs 76 % fin 2008. Or les génériques avec une bioéquivalence des princeps à 5 à 7% près, permettent de faire des économies non négligeables, soit 1,8 M€ en 2010. Mais les génériques stagnent en France à un niveau nettement inférieur de celui de nos voisins et, en France, ne représentent qu’une boîte vendue sur 5.
La mention « non substituable figure sur 22% des prescriptions établies : Bien que le GEMME ait régulièrement alerté les Pouvoirs Publics et la CNAM sur l’incidence élevée de la mention « non substituable » sur les ordonnances et les difficultés rencontrées par les pharmaciens à aller à l’encontre de la prescription du médecin, aucune action n’avait été mise en œuvre.
L’enquête BVA menée auprès d’un panel représentatif de médecins généralistes, montre une présence de la mention « non substituable sur 22% des prescriptions établies, un taux particulièrement élevé pour les médecins généralistes plus âgés. Le Gemme chiffe aujourd’hui à 180 M d’€ la perte d’économies liée à ce que l’Association qualifie d’usage abusif et non justifié sans compter 80 M d’€ supplémentaires pris en charge par les Complémentaires.
Le Gemme souhaite donc lancer une nouvelle campagne de communication pour réaffirmer la qualité des médicaments génériques et solliciter un encadrement strict de l’usage de la mention « non substituable ». Sera-t-il entendu, alors qu’il prêche pour ses adhérents?
Communiqué Gemme
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