C’est le Syndicat National Des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs Élargi (SNPHAR) qui informe qu’une partie des salaires de février des médecins de l’AP-HM, correspondant aux indemnités de sujétions pour participation à la permanence des soins, gardes et astreintes de nuit et de jours fériés, ne sera pas versée.
La nouvelle vient de tomber et elle a sidéré l'ensemble des médecins de l'AP-HM (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille), écrit le SNPHAR dans son communiqué. « En effet le trésorier payeur général a décidé de ne pas verser une partie du salaire du mois de février des médecins hospitaliers. Il s'agit, semble-t-il, d'une injection de la direction générale des finances publiques qui sanctionnent ainsi aveuglément des médecins stupéfaits et abasourdis d'être ainsi méprisés ! »
La raison invoquée serait un défaut de la direction de l'AP-HM qui ne produirait pas certaines pièces règlementaires et préalables au paiement, une faute administrative qui peut être sanctionnée par des pénalités financières, mas, précise le Syndicat, sans pour autant que le personnel soignant soit ainsi pénalisé avec brutalité et sans aucun préavis.
La perte de salaire pour les médecins serait conséquente, pouvant aller jusqu'à 30 – 40 %. Les médecins, qui consacrent leur vie, leur temps et leur santé pour soigner le jour et la nuit, à toute heure et sur tout le territoire, se disent offensés.
Alors que l'hôpital public cherche à garder ses jeunes praticiens, où les pénuries d'effectifs entrainent des conditions de pénibilité élevée, cette décision de ne pas indemniser, fin février, le travail de nuit de ses agents médecins hospitaliers est très mal reçue.
Le SNPHAR appelle donc les praticiens concernés « de prendre date auprès de leur administration via un courrier en RAR » et appelle les tutelles concernés par cette décision pour que les indemnités dues aux praticiens leur soient versées dans les plus brefs délais.
Communiqué SNPHAR (Visuel Fotolia)
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