Cette nouvelle édition 2012 du baromètre LH2-CISS sur les droits des malades nous montre des Français relativement satisfaits de leur information santé et sur les soins qu’ils reçoivent mais toujours très échaudés par les différentes affaires sanitaires. Le médecin est confirmé comme l’homme de confiance pour sa santé, pour 3 Français sur 4, bien avant les mutuelles qui ne bénéficient de la confiance que d’un Français sur 2. 6 Français sur 10 n’ont plus confiance en l’Industrie pharmaceutique. Enfin, en ces temps de crise, les plus vulnérables restent les plus mal lotis se heurtant toujours dans les mêmes proportions au refus de soins ou de crédit, en raison de leur état de santé.
Les résultats de ce sondage réalisé par téléphone pour le CISS les 17 et 18 février 2012 par l’institut LH2 réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1.005 personnes, ont comparés à ceux des précédentes vagues du baromètre de 2011, 2010, 2009 et 2008.
Pour la confidentialité : Alors que, dans les faits, seule la moitié des Français possédant un dossier pharmaceutique ou un dossier médical personnel s’est vu demander son consentement, pour la grande majorité d’entre nous (82%), le traitement informatique des données de santé ne devrait pas avoir lieu sans l’accord des patients. Pour une meilleure information sur le coût des soins : Si la qualité de l’information délivrée par le médecin repart à la hausse, ainsi que l’écoute du médecin des demandes et attentes des patients (pour 88% des patients), si le sentiment d’être bien informé par les professionnels de santé sur la qualité des soins reste stable par rapport à l’année dernière, en revanche, l’information sur le coût des soins et leur prise en charge est moindre. Seuls 61% des Français se déclarent bien informés sur les coûts de soins, c’est mieux que l’année précédente mais reste très insuffisant pour un Français sur 8.
Pour une aide renforcée en cas de litige de santé : On l’a vu avec le retard de traitement des dossiers de litige pour le Mediator puis pour les prothèses PIP, les Français ont du mal avec le règlement de leurs litiges de santé. Seuls 24% connaissent l’existence des commissions régionales de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) et 12% les commissions des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC). Les plus vulnérables sont les plus mal lotis : Le refus de soin pour raisons financières même s’il est marginal est très problématique pour les personnes qui en ont le plus besoin, à la CMU, par exemple. 15% d’entre nous sont toujours confrontés au refus d’accès au crédit pour raisons de santé et lors d’une demande de crédit, plus d’1 Français sur 10 a déjà été confronté à l’application d’une surprime pour raisons de santé. Sont principalement concernés les 20% de Français ui se déclarent, dans cette enquête, en affection longue durée (ALD). Face au premier obstacle, le dispositif AERAS n’aurait fait effet que dans un cas sur 5.
A qui faire confiance ? Pour un Français sur 2, à sa mutuelle, puis aux administrations et associations (45%). Ainsi, 61% des Français déclarent ne plus avoir confiance en l’industrie pharmaceutique, à la suite des différentes affaires sanitaires. Finalement c’est le médecin, l’homme de confiance pour 3 Français sur 4.
CISS Baromètre 2012 sur la Santé
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