Un corps médical prêt à ouvrir le débat et des acteurs de santé en accord avec l’idée qu’une proportion importante de leurs actes est injustifiée, c’est la principale conclusion de cette enquête menée par la Fédération hospitalière de France (FHF) auprès de plus de 800 médecins hospitaliers et libéraux.
L’explication qui domine est l’influence du patient qui, selon l’enquête, interagit de façon significative avec la prescription des actes médicaux. Demandes plus soutenues d’information, selon 79% des médecins et crainte de procédures judiciaires pour 53% des médecins, les professionnels ont été contraints de sécuriser leur exercice par la réalisation d’examens supplémentaires.
Les patients doivent-ils être mieux éduqués? La FHF propose, à l’occasion de son enquête, la création d’un institut du patient qui assurerait une sorte de « formation continue », à la fois sur les droits, mais aussi sur les devoirs du patient.
28% des actes resteraient injustifiés, 24% selon les médecins spécialistes à 32% selon les généralistes. Et lorsque les médecins s’expriment sur leur spécialité, c’est 1 acte sur 5 qui leur semble injustifié.
D’autres causes sont également évoquées, comme une déficience de formation des médecins, l’absence de référentiels partagés par l’ensemble des professionnels, l’absence de contrôle des pratiques et les incitations économiques.
FHF Résultats du sondage « Les médecins face aux pratiques d’actes injustifiés »
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